Ultimate night à Londres le 21/09 !!!
Les billetsAyant acheté les billets pour le main show et l'aftershow longtemps à l'avance je n'ai pas eu de soucis de ce côté, car cette date fut SOLD OUT assez rapidement. Un réel engouement fut constaté pour l'ultime concert et les places ont littéralement flambées au marché noir! Celles pour le concert à l'O2 pouvaient monter à plus de 250 euros pour les mieux placées, et celles pour l'aftershow frolent les 400 euros pour une place en balcon! Tout ceci sans même être certain que Prince viendra jouer...
Le voyage
Pour différentes raisons nous fumes bien moins organisés lors de ce deuxième voyage que lors du premier. Tout d'abord par économie nous avons choisi de ne pas prendre d'hôtel, ce qui signifie une nuit blanche sur place jusqu'à l'avion du retour! En effet, c'est par les airs que nous nous rendrons à Londres. Nous n'avons pas acheté les billets d'Eurostar suffisamment à l'avance et du coup, à moins de deux semaines du départ les tarifs étaient déjà à plus de 300 euros par personne!!! Après une rapide étude incluant la possibilité d'y aller en voiture (mais rouler à gauche en Angleterre c'est le stress assuré!!) on s'est finalement décidé pour l'avion, le tarif le moins cher étant à 190€/personne. Le départ est prévu à 08h45 le matin du 21 septembre à l'aéroport Charles de Gaulle. Autant dire que la journée allait être longue...
La journée à Londres
(bientôt)
Notre arrivée à l’O2
Après quelques heures de glandouille dans Londres, on se décide pour aller à l’O2 vers 16h00, histoire de se mettre dans l’ambiance pour la soirée et de croiser quelques fans. Peu de temps auparavant, les échos sourds du soundcheck sont parvenus jusqu’à nous et « Pass The Peas » a pu être distinctivement entendu. On a même pas tiqué que Maceo était normalement en tournée en ce moment, et d’une possible participation au show de ce soir.
L’heure tourne et nous rencontrons quelques fans français en nous premenant dans l'O2. On la visite aussi plus en détails, chose que nous n’avions pas pu faire lors de notre week end en août. Cet endroit est vraiment impressionnant et très bien organisé. Il reste toutefois une grande partie non encore utilisée et en chantiers.
L’entrée dans la salle
Nous entrons un peu avant vingt heures. On nous distribue une nouvelle fois le CD de planet earth ainsi qu’un bâtonnet lumineux de couleur violette. Nous nous dirigeons alors vers les UPPER puisque nous sommes dans le bloc 418. Rapide coup d’œil dans la salle : effectivement nous sommes hauts, mais la vue est superbe. On va pleinement pouvoir profiter des jeux de lumière et de cette superbe scène en forme de Symbole.
On mange un sandwich acheté à l’un des nombreux stands situés dans la galerie, puis vient le moment de prendre nos places. Après de la musique techno c’est l’album « Planet Earth » qui passe en boucle.
Le show
On aperçoit les musiciens arriver depuis l’arrière de la salle et la grande boite qui contient Prince. Quelques secondes plus tard le show démarre avec Prince qui hurle "London, do u feel for me like i feel for you?" et c’est "I Feel For You" qui démarre, Prince en rajoute en clamant "21 nights!". Il semble content d’avoir réussit son pari. Le morceau s’enchaîne avec "Controversy" toujours aussi pulsé aux cuivres et contenant des chants de "Housequake". On comprend alors que Maceo Parker est présent, il est donc venu spécialement pour la dernière nuit!
La salle est illuminée de petits bâtonnets violets ce qui donne une atmosphère à la fois de fête et de nostalgie. C’est quand même le dernier concert !
Curieuse baisse de tempo ensuite avec une superbe version de "Somewhere Here On Hearth" jouée avec tout le groupe, je trouve un peu dommage que Prince casse ainsi le rythme mais il y mets énormément d’énergie donc le morceau se déroule avec bonheur.
Viennent alors "Cream" et "U Got The Look", je remarque qu’un nouveau riff de cuivres sur "Cream" et la totalité des couplets de "U Got The Look" sont joués.
Presque tout de suite intervient un "Musicology" bien groovy avec intense participation du public sur divers chants.
Prince apostrophe Shelby et lui demande si elle veut lancer "Chelsea Rodgers", réponse affirmative et c’est parti. C’est vrai que cette version n’est pas transcendante, elle colle à la version de l’album alors que Prince nous a habitué à réécrire ses chansons jouées en live. Bref. Tout ceci est enchainé avec "Sexy Dancer / Le Freak" bien assuré mais que je trouve assez dommage ce titre me semblant dispensable. L’intro de "Sexy Dancer" m’a parue un peu plus longue que d’habitude. Prince enchaîne avec "A Love Bizarre" dont le riff est introduit à la guitare. Après un court couplet + refrain, on bascule sur un "Pass The Peas" monumental dont Prince dirige les différents solos depuis DESSOUS la scène! Quelle maîtrise!!
J’aperçois de l’autre côté le piano / sample qui est installé. Prince revient donc au piano pour un "Diamonds And Pearls" inspiré et repris en chœur par le public. Et bien, cette chanson est elle si connue? Vient ensuite "The Beautiful Ones", durant laquelle Prince ne m’a jamais semblé aussi en forme vocalement. On le croirait habité par cette chanson, il chante si juste et avec tant d’émotion que je suis sur que plus d’une fille a du pleurer lors de cette chanson! Même chose sur un "Little red Corvette" repris en chœur aussi et agrémentée d’un jolie lumière rouge. Petite surprise avec "I Would Die 4U" très agréable et là aussi chanté par la foule mais c’est pas croyable, ils ont tous révisé l’album "Purple Rain" ou quoi? Un délicieux "Under The Cherry Moon" instrumental arrive alors suivi de "Sometimes It Snows In April" toujours aussi poignant.
Au piano, Prince introduit alors "Purple Rain" et la scène s’illumine comme lors du Superbowl. La version est très correcte, Prince reprenant au moins quatre fois les " ouh ouh ouh" habituels …
Vient alors "Take Me With U » qui confirme mes dires : le public anglais est shooté à « Purple Rain », toute la salle chante et même dans les UPPER autour de moi c’est la folie ! La musique de Prince est véritablement populaire en Grande Bretagne, c’est impressionnant. Il n’y a donc plus qu’en France où on considère qu’il est dépassé ?
"Guitar" vient alors logiquement durant laquelle Prince fait des solos à rallonge, qui bluffent tout le monde! Petit positionnement des Twinz autour de Prince, un peu de fumée et mon voisin de siège Stoned a compris ce qui vient: « Kiss ». Prince revisite une ultime fois son tube, en modifiant les paroles: "you don’t have to watch… BIG BROTHER to have an attitude!".
La suite c’est un "Let’s Go Crazy" survolté, ce soir Prince nous livre tout… le show parfait! Et voilà qu’on enchaîne avec "1999" que je trouve bien meilleur que la première fois. Les effets de lumière marchent à plein, à la fin toutes les lumières plongent vers le sol et Prince disparaît dans la trappe sous un voile de fumée.
Petit break, puis le groupe revient pour "Nothing Compares 2 U" avec grosse participation du public.
Le sampler est à nouveau installé sur l’escargot du Symbole et Prince revient sur scène avec les Twinz. Il se poste en plein milieu. Une des Twinz fait de grands gestes derrière lui. On ne voit pas bien ce qui se passe. Puis c’est au tour de l’autre. Prince se tourne, et là on comprend: elles ont écrit d’énormes chiffres 2 et 1 dans le dos de Prince à la bombe de peinture. Prince se dirige vers le sampler, en balançant son chapeau dans la foule!
Le set de sample fut absolument dément ! Il a compris: Sign 'O' The Times (2 couplets + refrain) - When Doves Cry (1 couplet + refrain) - Darling Nikki (sample) suivi d’un "you’re not ready for that" - I Wanna Be Your Lover (1 couplet + refrain) - Erotic City (sample) - Alphabet St. (1 couplet + refrain) - D.M.S.R. (1 couplet + refrain + chants) - Delirious (une première!!) - Gett Off Houstyle (sample) bizarrement ce truc là n’a pas vraiment pris - The Ballad Of Dorothy Parker (sample) - Irresistible Bitch (prince chante le premier couplet, j’ai cru qu’il allait se lacher et chanter le refrain mais non… ) - The Most Beautiful Girl In The World (1er couplet + refrain) - Raspberry Beret (1er couplet + refrain + chants). Et voila, Prince quitte la scène tout cela finit un peu bizarrement, même si j’avais vu que dans les reportages des shows précédent il finit ainsi.
Les lumières se rallument mais le public en veut encore. Cruel dilemme : courir à l’aftershow ou attendre un peu? Je me dis qu’à l’after on sera de toute façon bien placés donc calmons nous. Je constate que le guitar tech de Prince ne range pas les guitares. Pire, un roadie censé ranger la basse de Joshua stoppe en plein milieu et attend des instructions. Le public est toujours très chaud, chante des "we want Prince" et fait la hola. Les lumières sont toujours allumées mais il n’y a pas l’habituel message nous demandant de sortir. Ah ah…
Et bien on a bien fait d’attendre! On voit les musiciens revenir vers la scène suivis d’une grande boite sur laquelle sont juchées les Twinz. Elles font de grands signes à la foule qui est en délire. Prince apparaît à nouveau sur scène peu après. Il prend sa guitare et lance un "When You Were Mine" qui nous procure un sourire jusqu’aux oreilles. La version est vraiment agréable, on sent Prince ému en la chantant. Il se tourne alors vers CC Dunham avec un air interrogateur : "Girls & Boys? Girls & Boys!!" et là nous lance une version furieuse de ce titre, avec d’excellents riffs de cuivres et une énergie monstrueuse.
Après avoir remercié une nouvelle fois Londres pour ces 21 nuits il disparaît pour de bon sous une salve d’applaudissements. On a un pincement au cœur en se disant que c’est la dernière, mais on sait qu’on va le revoir dans à peine quelques heures. En revanche, ce qu’on ne sait pas encore, c’est ce qu’on va vivre à l’aftershow…
Sortie de l’O2 Arena
On sort doucement, la foule est compacte. On a pas choisi le bon chemin car ça n’avance pas. Tout est bloqué, en plus les gens vont dans tous les sens. On aurait du sortir par la porte principale. Du coup on longe la queue pour entrer à l’indigo mais je ne vois personne que je connaisse, même en remontant la file jusqu’au bout ! Damned… Je décide de revenir sur mes pas et là je croise raphy et purple jerome tout près de la porte du hall. On s’incruste. L’attente est de courte durée car très rapidement, la file avance et nous entrons dans le club Indigo.
L'aftershow
Dès notre entrée dans le Club Indigo, je constate que les agréables barrières métalliques qui nous avaient soutenus lors de notre week end précédent sont toujours libre, la plupart des fans préférant s’agglutiner devant la scène. J’en prends donc possession ce qui nous sera bien utile compte tenu de la longueur de l’aftershow (mais nous ne le savons pas encore). Mon ami Stoned préfère toutefois se positionner au centre de la salle.
L’attente s’effectue toujours au son de P-Funk distillés par le DJ mais on a senti par moments une certaine baisse de forme, avec des enchaînements un peu douteux et des titres un peu gonflants, dont deux fois "Chelsea Rodgers". Pour cause: notre Prince préféré se fait attendre. On sait qu'il est là, qu'il va jouer: Bill le guitar tech s'occupe de calibrer la Hohner, l'assistante met en place le pupitre avec les paroles. Mais tout ce petit monde semble stressé: l'assistante revient plusieurs fois pour apporter d'autres feuillets, en enlever, reclasser, etc... on dirait que le set list est en train de se construire.
Le rideau occultant la scène est éclairé d'une douce lumière violette, mais il reste désespérement clôt. Vers 1h30 du matin, ça commence à jouer tout doucement: l'intro psychédélique à souhait se fait au son de claviers de Renato et de riffs de guitare à la wah wah. Prince est donc déjà là derrière. Les lumières de la salle s'éteignent, donc ça va démarrer. L'intro évolue vers un lick de guitare bien connu des habitués: "Love Is A Losing Game", la reprise d'Amy Winehouse. Etrange que de débuter l'after par ce titre, mais pourquoi pas. Je me dis pendant deux secondes que l'on va avoir droit à un set de Shelby en première partie.
Mais quelque chose ne colle pas dès que la chanson commence. Cette voix... ce n'est pas celle de Shelby. Je me posais encore la question quand le rideau s'ouvre enfin. Bon sang! C'est Amy Winehouse elle même qui est présente sur scène!! Le public lui fait un accueil très chaleureux, comme si elle était attendue depuis le début de ces 21 nuits (ce qui n'est pas loin de la vérité). Prince est là lui aussi, il regarde Amy avec un oeil malicieux et dès le premier couplet balance un solo tonitruand avec des effets dans tous les sens. Amy se met quelque peu en retrait mais Prince la regarde a nouveau. Elle continue la chanson, mais de plus en plus elle va prendre la posture d'une petite fille timide, tandis que Prince virevolte autour d'elle et après chaque couplet nous rebalance un solo de guitare démentiel. Il semble prendre un malin plaisir à en mettre plein la vue à une Amy toute intimidée.
Amy Winehouse sort de scène sous un triomphe d'applaudissements tandis que Prince ne la présente même pas. Il enchaine de suite sur un "7" épuré et inspiré, suivi d'un "Come Together" de circonstance bien péchu lui aussi.
Le son du club Indigo est phénoménal. Situé près des enceintes, mon tympan menace d'exploser à plusieurs reprises sous un déluge d'electricité.
Prince poursuit dans le rock avec "Honky Tonk Woman" pour laquelle Shelby vient chanter. La version est assez différente de celle de la vidéo "The Undertaker" mais elle n'en est pas moins plaisante.
C'est alors que Beverly Knight entre en scène, pour une prestation énorme sur "Rock Steady" d'Aretha Franklin. Je n'avais pas vu les shows où elle a participé au mois d'août, et je comprends maintenant l'enthousiasme des spectateurs! Cette fille a une énergie monumentale, elle se donne à fond et sa voix est brillante! Elle a enterré la pauvre Shelby qui à mon goût braille parfois un peu trop. Beverly est capable de crier très haut et chanter fort sans que cela soit insupportable. De plus elle bouge vraiment très bien et se donne à fond dans son art. Prince l'accompagne à la guitare pour, à nouveau, des solos à tomber par terre.
Guitare toujours, Prince démarre un "Whole Lotta Love" survolté mais il joue tellement que le morceau n'est même pas chanté, on enchaîne alors avec un "Shhh" magnifique sur lequel CC Dunham est mise en valeur.
La suite est un jam électro qui évolue vers "All The Critics Love U In London", longuement instrumental (Renato s'éclate) avant de démarrer au chant. La version est totalement refaite et n'a rien à voir avec celle entendue au Bataclan en 2002.
Prince rappelle alors Shelby pour enchaîner sur "Sexy Dancer/Le Freak". Je me dis à ce moment là que Shelby influence trop Prince avec ce genre de tubes ("Crazy" de Gnarls Barkley, "Le Freak" de Chic...) mais on ne va pas se plaindre. Avec "Chelsea Rodgers" qui vient juste derrière, cela fait quand même redite par rapport au main show bien que les versions de l'after soient plus libres.
Break de quelques minutes, il est déjà trois heures moins le quart. Shelby revient sur scène sans Prince, qui se trouve côté backstage. Elle dit que cette chanson est une des préférées de Prince, elle va donc la chanter pour lui: c'est "Misty Blue", une reprise d'un titre de 1966. n'en pouvant plus de revenir jouer, Prince cours sur scène et ils enchaînent tous les deux sur "Baby Love" de Mother's Finest, où la encore les solos de guitare sont à nous arracher les cheveux.
S'ensuit alors toute une section de l'aftershow qui semble grandement improvisée, jouée au feeling. Prince se tourne souvent vers son groupe comme pour leur faire deviner quel morceau il joue à la guitare. Ca commence par le riff de "Kiss" mais c'est sur un "Alphabet St" bien relevé que le groupe évolue. Prince demande a des fans de monter sur scène, Shelby ne choisit que des filles. Viennent alors "Get On The Boat" suivi d'un extrait de "Love Rollercoaster" et d'un enchainement mémorable sur un "Play That Funky Music" survolté. Prince ne chante quasiment pas, le public entonne le pré-refrain et ça pousse très fort sur le refrain principal.
Là, on se dit que tout est fini car il est plus de 3h30 du matin et l'Indigo doit normalement fermer. Tout le groupe est sorti de scène et il se passe plusieurs minutes d'attente. Pourtant, les lumières de l'Indigo ne se rallument pas et le public, très chaud, en redemande encore.
Prince revient sur scène, avec sa guitare couleur Tangerine dans les mains. Le rêve que j'espérais se produit: "Anotherloverholenyohead", dans la version connue depuis le show de la conférence de presse du Superbowl mais c'est sacrément bon d'entendre ça en live! le final se fait sur "Rock Lobster" des B52's comme de bien entendu. Après cela, Prince dit qu'il souhaite que nous ne rentrions pas trop tard "vous allez devoir prendre un train, ou un bus..." dit il. Mais personne ne répond, tout le monde s'en fiche. Continue de jouer, petit lutin. Et là c'est la claque géante: "Villanova Junction", un titre joué par Jimi Hendrix à Woodstock et reprise une unique fois durant toute sa carrière... à Paris Bercy en 1992!
Une énergique version de "Peach" lancée par un riff et incluant le final avec les chants de "Rock Me Baby" vient compléter le show. Et Prince enfonce le clou avec l'instrumental "Stratus" de Billy Cobham, où les solos de guitare se succèdent et semblent venir de l'hyperespace.
Cette fois c'est pas possible, c'est fini... mais non... Prince semble ne vouloir jamais s'arrêter, on sent qu'il veut que cette nuit ne finisse jamais. Comme lors du show principal, il nous fait passer son émotion et sa joie d'avoir réussit pleinement ces 21 nuits à Londres. Il démarre "The Question Of U / The One" comme s'il était inspiré, habité, possédé. Nouveau lick de guitare ensuite, plus rapide. Les Twinz reviennent sur scène: on démarre "What Have U Done For Me Lately?" bien pulsé et bien chanté. La suite est prévisible si l'on a bien étudié les set lists précédents: "Partyman / it's Alright". Après un dernier "thank u, London" Prince quitte la scène pour de bon à la fin du jam. Il est 04h15 et dans le public on n'entendra aucun sifflet, aucun chant pour réclamer un nouveau retour sur scène. Prince nous a tué, achevé, laminé, exalté, épuisé, décontenancé et quantité d'autres mots en -é. Malheureusement nous ne pouvons pas profiter de ces instants: le dernier bateau nous ramenant au centre de Londres est à 04h30. Il nous faut quitter l'Indigo comme des voleurs, sans même se retourner, sans même prendre le temps d'une seconde de nostalgie, sans même pouvoir rester quelques minutes pour voir les têtes de nos copains de la schkopi et comprendre d'un regard que nous venons de vivre un truc extraordinaire.
On court jusqu'au quai d'embarquement, le bateau arrive tout juste. Sur place on retrouve Luc et ses amis, la fatigue me gagne je ne peux même plus parler de ce que l'on vient de voir. A 05h15 nous sommes à la gare de London Bridge et après avoir cherché un peu on comprend qu'il y a des travaux et que la ligne qui doit nous emmener à l'aéroport est fermée! On doit prendre le métro qui ouvre tout juste, mais le premier train n'arrive qu'à 05h45. Quinze minutes plus tard nous sommes à la gare de St Pancras, et on doit attendre le premier train de banlieu qui est à 07h00. On est comme des clodos dans une gare déserte. Faut dire qu'on s'est levé à 05h30 pour prendre l'avion le matin: ça fait plus de 24h qu'on est debout, avec cinq heures de concert dans la tronche, de nombreuses heures d'attente et quelques kilomètres à pied.
Arrivée à l'aeroport de Luton vers 07h45, on s'enregistre et on doit encore attendre jusqu'à 09h00. Pas de moyen de dormir même un peu: la salle d'attente est constituée de sièges individuels et peu agréables. Je vois des postes internet à disposition, j'en profite pour écrire un petit mot sur schkopi.
L'avion est à 09h40. J'ai à peine vu le décollage, je me suis écroulé tout de suite dans les bras de Morphée jusqu'à l'atterissage. Roissy, parking, voiture, retour à la maison et dodo toute l'après midi. Suis-je prêt à remettre çà si Prince vient à Paris? la réponse est oui sans hésiter.
Musiciens :
Cora Coleman Dunham : batterie
Josh Dunham : basse
Renato Neto : claviers
Morris Hayes : claviers
Shelby Johnson : vocal, tamborine, percussions
Marva King : vocals
Greg Boyer : trombone
Mike Philips : saxophone & vocoder
William Lee Hogan : trompette