Concert + aftershow du 17/08
RAPPORT DETAILLE DU CONCERT DU 17 AOUTJe vous faire grâce des péripéties de notre voyage et de nos soucis à l’hôtel pour aller à l’essentiel (les détails seront produits pour la version du compte rendu sur mon site).
L’arrivée à l’O2
Dès la sortie du métro, d’agréables publicités pour les concerts nous accueillent. On marche ensuite environ 200 mètres jusqu’à l’entrée principale. Le point de récupération des billets est situé à l’extérieur sur la gauche, c’est assez rapide. Il est aussi possible d’acheter des billets pour le concert du soir même au guichet situé à l’intérieur, j’y reviendrai dans le rapport sur le deuxième soir. Les places pour l’aftershow à l’Indigo2 sont récupérables sur place, il faut donc faire deux fois la queue ce qui est parfois une sérieuse perte de temps.
L’intérieur de l’02 est impressionnant, c’est comme une ville dans la ville. On y trouve des bars, des restaurants, différents services, le tout au milieu d’un décor agréable. Un immense stand de merchandising est proposé dans le grand hall du complexe. Il est intéressant de savoir que ce stand est encore ouvert assez tard après le spectacle, donc ne vous encombrez pas de sacs pendant le show : vous aurez tout le temps d’acheter vos souvenirs après. En revanche, le stand ferme vers 1h00 donc si vous allez à l’aftershow il faut faire vos courses entre le show et l’aftershow. Sinon Il est possible de déambuler un peu partout dans le hall du O2 avant de passer la sécurité.
La sécurité à l’entrée est relativement sommaire, on nous demande juste si on possède un appareil photo. Quelques sacs sont fouillés mais il n’y a pas de fouille au corps. C’est à cet instant qu’on nous remets le CD de Planet Earth. On monte ensuite un grand escalator qui mène soit aux lower tier, soit, en poursuivant l’escalator, aux blocs situés en hauteur. A cet endroit se trouvent encore des restaurants (type sandwicherie) et des bars. On nous a indiqué qu’à cet endroit c’est moins cher que dans les restaurants situés dans le hall, mais nous n’avons pas vraiment cherché à comparer.
L’entrée de notre bloc (le 102) est situé juste là. Petit tour dans la salle : la scène en forme de Symbole est impressionnante, elle est également assez haute. Les spectateurs des FLOOR ou des VIP ne sont pas avantagés d’après moi car ils ne doivent voir qu’un petit morceau de la scène, lorsque l’action se situe devant eux. En revanche dans les LOWER TIER la vue est excellente sur l’ensemble de la scène, même dans les places situées plus haut. Nous sommes situés au rang D soit le quatrième rang. Ces places sont magnifiques : on est vraiment tout près et de plus juste à la hauteur de la scène ! A la limite les rangs A, B et C sont dans les mêmes conditions que les FLOOR. Le rang D assure franchement !
Les UPPER TIER sont aussi impressionnants, à vrai dire ils ne sont pas très loin de la scène mais ils sont très en hauteur. A noter qu’il n’est pas possible de se promener dans la salle, chaque bloc étant indépendant et fermé par des barrières. Impossible de descendre dans la fosse par exemple, ou d’aller saluer un copain situé dans le bloc d’a côté. Il faut pour cela remonter dans le corridor, et arriver à passer subrepticement l’homme de sécurité à l’entrée de chaque bloc pour redescendre dans le bloc en question.
Première partie : Mya
Les lumières s’éteignent et Mya et son groupe entrent en scène. Comment dire… tout cela nous semble dépassé. Cette poupée black à la mode R’n’B nous assène son show pendant 40 minutes et cela est difficilement supportable. Non seulement ses chansons sont sans intérêt mais en plus le son est vraiment mauvais, comme très étouffé et en même temps surchargé dans les aigus. La salle, d’ailleurs, ne répond que faiblement aux sollicitations de Mya. S’ensuit alors un break d’environ 20 minutes, le temps pour les techniciens d’enlever les instruments et préparer ceux pour le groupe de Prince.
Le show
La salle s’éteint à nouveau et résonne dans l’enceinte l’intro de 1999. Il va donc ouvrir le show comme celui de mardi dernier. Soit. Un rideau circulaire central descend sur scène, entouré de fumée, ce qui permet à Prince d’arriver par le stage elevator de la scène. Le rideau remonte et Prince est là. La version de 1999 est jouée avec conviction, couplet + refrain puis le fameux ‘’party…’’ et ‘’mommy… why does everybody have a bomb ?’’. Devant nous, l’une des Twinz secoue son corps comme un robot grippé. C’est là ou on se dit qu’il est presque dommage de connaître les set lists à l’avance, car du coup l’effet de surprise est grandement entamé.
Anecdote : à la fin du morceau Prince balance sa guitare dans les airs, en direction de son technicien qui la rattrape in extremis en poussant un énorme soupir d’exaspération, d’un air de dire ‘’j’en ai marre de ce job, de bichonner autant ses guitares pour qu’il les jette comme il enverrait une serviette dans la foule’’. Partager ainsi ce moment intime à distance avec Bill m’a un peu amusé.
Prince enchaîne avec Take Me With U, la aussi une version honnête, bien rock, bien menée même si l’ambiance dans la salle peine un peu à décoller. Comme à Montreux, ce titre est suivi par un Guitar doté de solos inspirés. Il faut dire que le fait que cette chanson soit récente la rend plus agréable et Prince la joue avec une motivation certaine.
On passe ensuite à Shhh, là aussi dans une version bien menée, avec de chouettes solos, mais voila : on est presque fatigués d’entendre ce morceau donc on laisse passer. Next.
Début de Musicology : on se dit que là on va avoir droit à des surprises. Couplet, refrain, couplet, des gens montent sur scène pour le concours de danse ça s’annonce pas mal. Mais voila, pas de jam en impro ensuite, pas de Prince & The Band comme lors des précédents shows. On passe presque tout de suite à Play That Funky Music (White Boy) sur lequel Prince se livre à son trick habituel : faire chanter un fan, en l’occurrence cette fois c’est l’actrice américaine Julia Stiles (« la mémoire dans la peau ») qui s’y colle de façon assez convaincante. Elle devait être dans les fameux ‘’stage suite’’ aux abords de la scène.
Concernant les mouvements de Prince sur scène, il est clair que les blocs 102 et 111 sont avantagés, les blocs situés en bout de la flèche du Symbole étant aussi intéressants mais situés plus loin même pour les LOWER TIER. Prince est souvent au milieu de la scène, ainsi que sur la ‘’trompette’’ ou ‘’l’escargot’’ du Symbole. La partie arrière du rond est le plus souvent occupée par les cuivres et le moins que l’on puisse dire c’est que Prince ne va pas par là très souvent.
La suite du concert prend la forme de Satisfied que Prince joue à cinq mètres de nous sur ‘’l’escargot’’, avec son éventail de mimiques et de pas de danses que nous pouvons visualiser de très près. Un solo de Maceo poursuit cette chanson.
Prince poursuit son spectacle avec une série de tubes: Cream tout d’abord est une version sans grande surprise jouée pour le public londonien venu entendre les hits. En discutant avec les gens autour de nous, c’est manifestement ce qui est attendu. La plupart des gens sont surpris d’entendre qu’on fait plusieurs concerts, même si cela force leur admiration. Il est donc clair que Prince a adapté son show à un public occasionnel, qui se ravit d’entendre autant de hits. Prince plaisante souvent avec cela d’ailleurs, clamant qu’il dispose de ‘’trop de hits’’ ou demandant à la foule ‘’voulez vous encore des hits ?’’.
On poursuit donc avec U GotThe Look, là aussi sans grande surprise mais dotée de solos efficaces. L’ambiance dans la salle ne parvient pas vraiment à décoller bien que tout le monde soit debout, même dans les UPPER TIER, mais bizarrement l’alchimie n’est pas en totale symbiose : la salle participe modestement, Prince n’est pas particulièrement en forme, donc le show malgré une énergie évidente semble ne jamais réellement atteindre le niveau stratosphérique de shows des tournées précédentes.
La suite est un 7 là aussi joué avec conviction mais qui passe de façon presque transparente avant de basculer sur le Come Together, toujours agréable à entendre dans la patrie ayant vu naître les Beatles.
Sur ‘’l’escargot’’ les techniciens ont installé un tabouret ainsi qu’un énorme synthétiseur. On comprend alors que Prince va refaire la partie sample/piano du concert du 14/08. Là aussi l’effet de surprise n’y est plus, mais ce moment là restera pourtant celui qui nous marquera le plus durant ce concert. Le set commence par un très bon Little Red Corvette au piano, suivi de The Beautiful Ones et Raspberry Beret pour lesquels Prince balance la séquence rythmique de boite à rythmes, ce qui a pour effet d’attiser la foule.
Prince lance ainsi l’instrumental de Soft and Wet mais je ne suis pas certain que la foule l’ait reconnu, avant de passer à Sign O The Times en clamant une nouvelle fois qu’il possède trop de hits. Prince chante le début de la chanson sur la boite à rythme en boucle, avant de continuer le blind test sur Pop Life là aussi chanté partiellement. Nouveau samble avec She’s Always In My Hair et surtout Alphabet St, dont il chante le premier couplet, et à ce moment la foule chante avec lui. Autre tube toujours sous forme de séquence en boucle : I Wanna Be Your Lover là aussi fortement reconnu par la foule, mais après quelques mesures il passe à When Doves Cry ce qui contribue a maintenir une ambiance de folie. Il chante d’ailleurs les deux premiers vers avant de lancer le beat de Erotic City. Il revient ensuite à I Wanna Be Your Lover qu’il chante presque entièrement, en tous cas avec le groupe qui poursuit jusqu’à l’instrumental final tel qu’entendu sur l’album.
If I Was Your Girlfriend vient ensuite, Prince se maintien en grande forme et ce morceau est un moment de choix pour ce concert. Il jette un œil en direction de Bill, son technicien et d’un signe de la main réclame sa basse. On en vient à Black Sweat, une excellente version pour ce titre que je n’avais jusqu’ici jamais entendu en vrai. Le rythme est légèrement uptempo, le son de synthé électro nous transperce le crâne et du coup la version est bien meilleure que sur disque. Le seul souci est que Prince considère ce morceau comme un hit alors qu’il laissa la foule presque indifférente.
Il vaut donc mieux revenir aux valeurs sures : Kiss est joué de façon honnête et en plus sur une version assez courte (couplet + refrain, break). On enchaine avec Purple Rain mais ce soir là, la salle n’est pas dedans : les ‘’ouh-ouh-ouh’’ bien connus sont faiblards, Prince fait ce qu’il peut et produit des solos efficaces.
Fin du concert. Après quelques minutes d’attente, le rappel est constitué de Let’s Go Crazy version déstructurée pour maintenir l’essentiel du morceau (les solos, les ‘’go-go-go’’…) puis de I Feel For You qui maintient l’ambiance. Controversy est un final efficace avec un mini-jam assuré par les cuivres et Prince qui lance le chant de Housequake. Les jeux de lumières sont au maxi, le truc marche à plein.
Conclusion: un show dont le contenu est sans grande surprise pour les fans que nous sommes, qui avons vu déjà tant de shows et imaginé les plus folles expectations. Le fait de connaître les sets lists, du moins en partie, et d’avoir entendu en bootlegs des choses jouées à Vegas, a très certainement altéré notre jugement. Prince nous paraissait en forme moyenne, mais pour la majorité des gens présents dans le O2 Arena ce soir, l’énergie dégagée par le show a largement été suffisante. Cependant il faut l’admettre, c’est la première fois que je sors d’un concert de Prince sans être totalement bouleversé. Une fois dehors, on en discutait calmement et je me suis rappelé alors la sortie des concerts du Zénith en 98 ou en 2002, où les choses étaient vraiment différentes, où on pouvait lire sur les têtes fatiguées l'intense bonheur de ce que l'oin venait de voir. C'était d'ailleurs la même chose à Montreux. Là, j’ai juste eu l’impression d’être sorti du cinéma après un bon film.
Direction, le club Indigo2!
REPORT DETAILLE AFTERSHOW DU 17/08
Nous sortons de l’O2 Arena calmement et faisons un tour dehors histoire d’échanger nos impressions sur le concert. Quand on se décide à rejoindre la queue pour entrer à l’IndigO2, on se rend compte que celle-ci est déjà très importante : elle va jusque dehors et fait même plusieurs méandres à l’extérieur ! Heureusement nous avons pu nous incruster avec quelques fans qui avaient fait la queue avant nous.
En tous cas, pas de panique : finalement tout le monde a pu rentrer et la salle du bas était pleine seulement aux deux tiers. La partie haute (les balcons) était quasiment déserte ! La salle est petite, bien disposée et on voit bien de partout. Il y a une fosse, et derrière une partie un peu surélevée. Le DJ de la salle balance une série de tueries funk qui nous maintiennent éveillés et font bouger nos jambes. Je croise beaucoup de personnes du forum dans la salle (Bhan La Rouge, Odelay, NPJoey, Whitos, Rodger, Ovni, etc… j’en oublie sûrement excusez moi). Après un peu d’attente, on commence à voir les musiciens du band dans la salle, les uns après les autres : Shelby passe du côté du bar du fond, Renato est signalé un peu plus loin, tiens voila Morris Hayes qui croise mon chemin. Poignée de main, petite discussion fort sympathique (pour l’anecdote : durant la semaine de relâche à venir il emmène sa femme à Eurodisney), je demande s’ils jouent ce soir, ‘’c’est probable’’ me dit-il. Hum… quelques instants plus tard, je croise Maceo a qui je pose la même question. Sa réponse : ‘’oui… peut être !’’. bref je crois en fait qu’ils n’en savent pas plus que nous, ou alors ils entretiennent le mystère mais c’est peu probable en général ils donnent des infos assez sures.
En tous cas derrière le rideau noir cela s’active et on arrive à voir que les instruments sont déjà en grande partie installés. Avec Bhan on hypothétise sur la possibilité d’un after en suivant les allées et venues de Bill, le guitar tech de Prince. L’attente se poursuit jusqu’au moment où le rideau s’ouvre et Mike Philips se présente au micro. Il va mener le groupe une partie de la soirée, en tous cas sur le jam du début. Bien sur on attend tous Prince, donc on patiente en suivant les solos de Maceo et des différents membres du groupe tour à tour mis à contribution.
Le son du Club IndigO2 est magnifique, rien à voir avec l’Arena. C’est assez fort et chaque instrument s’entend distinctement, je me souviens encore des coups de cymbales de Cora Coleman qui me transperçaient la tête.
Il semble que la star ne daigne pas se montrer tout de suite, ce qui peut correspondre à une sorte de tradition des concerts funk, lorsque le groupe seul chauffe la salle. Le groupe continue donc sans son leader avec des titres de Maceo, dont Shake Everything You’ve Got avec des chants de Get Up, Stand Up de Bob Marley. Très souvent, ils jettent d’inquiets coups d’œil du côté gauche de la scène, là ou se situent les coulisses et très vraisemblablement Prince. On se dit que son entrée est alors imminente. Mais c’est Marva King qui revient sur scène et qui démarre Tell Me Something Good de Chaka Khan, une version bien groovy et efficace.
Pour dire que vraiment les trucs changent au dernier moment, le groupe avait en fait commencé à jouer l’intro de Love Is A Losing Game quand Maceo, sorti de scène un instant, revient pour demander au groupe de diminuer progressivement le son et tout stopper. C’est alors que Marva King pris le lead pour Tell Me Something Good. A cet instant, cette anecdote me réconforte car manifestement, c’est bien Prince qui dirige tout depuis les coulisses. Mais vient donc sur scène bon sang !
On en revient à nouveau à entendre un morceau de Maceo, Uptown Up pour patienter. Le groove est bon, les NPG sont en pleine forme. J’ai même changé d’avis à propos de Cora Coleman dont le jeu de batterie m’a semblé excellent cette fois-ci. Bien qu’elle ait un jeu assez binaire parfois, elle ne cesse d’ajouter de petits trucs ici ou là. Désolé je ne suis pas très technique en batterie, mais j’ai bien observé ces petits détails. A un moment donné, les musiciens de Mya sont venus sur scène et il y eut un duel de batterie entre Cora et la batteur de Mya. En revanche Joshua le bassiste est sans grande personnalité, il ne se met pratiquement jamais en avant bien qu’il joue correctement.
On revient alors à Love Is A Losing Game, chanté par Shelby J., c’est une version correcte et encore une fois on patiente pour Prince. Après plusieurs solos de membres du groupe puis un court break, Shelby enchaîne avec Crazy qui permet à la foule de participer même si la présence de ce morceau est toujours discutable. En tout cas, ça joue bien donc pas de souci.
L’heure tourne et on se pose pas mal de questions, va-t-il venir ou non ? L’IndigO2 ferme à 3h00 et il ne reste que peu de temps. A 2h20 après la fin de Crazy un jam a lieu entre les NPG et le groupe de Mya, puis tout le monde sort de scène et cela semble définitivement être terminé. Mais dix minutes plus tard, on retrouve Mike Phillips et Greg Boyer sur scène, et de nouveaux instruments sont en train d’être installés. Quelle déception lorsqu’on s’aperçoit que ce sont en fait les musiciens de Mya qui s’installent, et que l’on reconnaît ses deux choristes et ses deux danseurs ! S’ensuit alors un court set de Mya d’environ 15 minutes mais sans aucun rapport avec sa prestation dans la grande salle, a croire que ce n’est pas la même artiste. Mais la pilule est amère, et on ne parvient pas à être emballés par sa prestation qui est pourtant de meilleure qualité que son premier show.
Conclusion : bien entendu dans un premier temps nous sommes déçus par l’absence de Prince lors de cet aftershow, mais il ne faut pas prendre cela de cette façon. Il faut considérer que nous avons été chanceux d’avoir ce jam des NPG car on aurait très bien ne rien pu avoir du tout comme cela s’est passé le week end dernier. Le set était particulièrement agréable, et les musiciens semblent heureux d’être sur scène et d’être ensemble. Le principal c’est que nous ayons reçu de la bonne musique !
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