Concert et aftershow du 18/08
Avant le showLe deuxième soir, nous avions déjà pris nos marques et on se sentait à l’O2 presque comme à la maison dès notre arrivée, direction le guichet pour récupérer mes huit billets. En fait j’avais acheté 4 places en 102 rang R et ensuite quatre autres places en rang C et D également dans le bloc 102.
J’avais déjà vendu deux places en rang R à des personnes du forum que j’ai pu retrouver donc tout va bien. Une troisième place a été revendue à une demoiselle que j’avais croisé la veille à l’aftershow. Il me restait donc une place sur les bras. On m’a prévenu que la sécurité est très sévère avec les revendeurs de places, et c’est effectivement le cas. D’ailleurs on ne trouve aucun revendeur même à l’extérieur du complexe ! Si par hasard la sécurité en repère un, ils vont immédiatement l’appréhender et la personne peut être exclue du concert du soir. Donc ça ne rigole pas du tout. Les agents de sécurité sont habillés presque comme tout le monde et ils sont très malin, ils s’approchent doucement l’air de rien et tentent de vous choper en flagrant délit ! J’essaie toutefois d’approcher certaines personnes isolées pour leur proposer ma place, mais tout le monde a déjà son billet. De plus, la plupart des gens que j’approche sont en fait des gens qui ont aussi des billets en trop ! Autant dire que la revente semble très difficile. Il est déjà 19h30 et je suis toujours avec cette place dans les mains.
Surtout qu’il y a aussi des gens ‘’en civil’’ qui sont en fait des employés de l’O2 ! Et dès que vous leur proposez une place, ils font comme s’ils étaient intéressés et vous dirigent doucement vers une personne de la sécurité !
A l’intérieur de l’O2 il y a aussi les guichets qui vendent les places pour le concert du soir. J’ai tenté ma chance de ce côté-là mais peine perdue : il y a des agents qui surveillent les files d’attente, et qui sous prétexte de vous orienter veulent savoir ce que vous faites là. Si vous mentez et dites ‘’je viens récupérer mes billets’’, ils vous renvoient dehors vers les guichets adéquats. Si vous dites que vous voulez acheter, ils vous désignent une file d’attente et vous faites la queue mais ce n’est pas ce que vous voulez, puisque c’est vendre qui vous intéresse ! Cependant le stratagème peut fonctionner une fois ou deux pour proposer à d’autres personnes faisant la queue le billet en question.
Je suis ainsi tombé sur un gars qui était intéressé par ma place. ‘’Block 102 ? wahou ça m’intéresse’’ me dit il, mais il ajoute ‘’je vais juste voir ce qu’ils proposent au guichet quand même’’. Confiant, je le laisse aller mais en fait il va acheter un place là bas ce qui signifie que de très bonnes places peuvent être encore mises en vente le soir même ! Les anglais connaissent l’O2 ils ne vont donc pas s’embêter à acheter une place à un revendeur à la sauvette, ils préfèrent aller au guichet tout simplement.
A noter qu’à ces guichets il y a aussi des gens qui viennent en ayant déjà des places pour les échanger contre de meilleures places. Donc vraiment, il n’y a pas de souci à se faire sur la disponibilité des places pour les concerts.
A 19h45 fatigué par ces événements, et craignant une absence de première partie je préfère passer la sécurité et entrer dans l’Arena. Voila comment on perd une place… du coup je l’ai refilée gratuitement à quelqu’un qui était en upper tier et qui a pu voir le concert avec une excellente vue.
Mya bis ? non merci
On comprend rapidement que la première partie sera la même que le soir précédent : Mya. On décide de laisser tomber et de rester tranquillement dans le corridor pour manger un morceau. D’ailleurs beaucoup de gens font comme nous.
le show
Avant même le début du concert on sait que ce soir là sera différent du premier. Tout simplement par la musique d’ambiance : hier c’était une BO de film assez planante, aujourd’hui ce doit être la compil CD que Prince se passe dans sa Bentley en se promenant dans Londres, à savoir toute une série de morceaux Funk/Soul du meilleur cru NPG-style, tout y passe : Clinton/parliament/funkadelic, Chaka Khan, Larry Graham, Sly Stone, les JBs, etc… il y a donc de fortes chances que le concert de ce soir penche du côté funky ce qui nous réjouit d’avance !
De plus, spontanément le public fait la Hola de façon plus prononcée que la veille, les gens semblent plus joyeux… hey, c’est saturday night quand même !
On remarque aussi que le rideau circulaire vu hier soir a été ôté, donc le début du show sera vraisemblablement différent. Et on ne s’est pas trompé. La lumière s’éteint et tout de suite les cuivres débutent un medley contenant ‘’Music Music Music’’/’’3121 horn riff’’/’’Alexander's Ragtime Band’’/’’The Entertainer’’. Les cuivres arrivent par l’arrière de la salle au milieu du public, suivis par l’ensemble du groupe et une grosse boite dans laquelle se trouve Prince. Le groove qui tourne est celui de 3121 et dieu que c’est bon ! Prince arrive sur scène sans chichi, le plus simplement du monde par un escalier situé dans le rond du symbole et hurle ‘’London, i am here… where are you ?’’. Dès les premières secondes il parait évident qu’il est beaucoup plus en forme que le soir précédent, il arpente la scène de long en large tout de suite, fais des signes pour exciter la foule, fait même une pirouette à l’extrémité du symbole, cours de l’autre côté pour faire le tour du rond central, etc…
Bien sur le grand public ne connaît vraisemblablement pas ce morceau mais il est suffisamment sympa pour emporter l’adhérence. Surtout que la suite est Girls & Boys avec chants du publics, puis un 1999 qui envoie tout péter. Le morceau ne termine pas par un envoi en l’air de la guitare mais un riff, et je m’attend alors à Guitar mais c’est en fait une excellente version de Peach qui est jouée avec de multiples solos et un extended jam ou il répète ‘’Rock me, baby’’.
Le ton est donné : ce soir, ça va cartonner ! Je ne sais pas ce qui s’est passé depuis hier. Soit il a finalement conclut avec la petite Mya qui est d’ailleurs tout à fait le style de fille qu’il aime, soit il a été contrarié et il s’est dit ‘’j’en ai rien à fiche, ce soir j’explose tout !’’.
C’est alors que Shhh vient s’insérer dans le show, mais après un tel démarrage on n’est pas du tout ennuyés par cette chanson, contrairement au soir précédent. Viennent alors Cream et U Got The Look joués avec conviction et qui permettent au public de rester chaud.
Le beat de Musicology démarre alors et cette fois la chanson est bien suivie d’un jam où Prince demande au public de chanter ‘’i like funky music’’. Pendant ce temps, sur l’escargot le synthé/sampler est installé juste devant nous. Des gens sont invités à monter sur scène (une quinzaine de personnes… dont 1 seul garçon !)
Le solo de synthé débute alors et il sera excellent ! Prince commence par Sign O The Times don’t il chante le premier couplet. Il enchaîne ensuite sur Partyman dont il chante couplet + refrain en demandant au public de participer. Il en ajoute en passant à Alphabet St (couplet). Il lance le beat de DMSR en demandant à Maceo de faire un solo par-dessus. Vient alors le beat de Erotic City duquel il chante les premiers vers, avant de passer à un sample de Nasty Girl. A un moment, une des filles dansant sur scène s’approche de l’escargot où se trouve Prince, celui-ci la remarque et appelle en rigolant ‘’security !!’’ ; la fille semble avoir compris et retourne doucement vers l’espace central de la scène.
Le beat de When Doves Cry arrive alors et Prince chante le couplet mais ne chantera pas le refrain. C’est alors qu’il balance le sample de Head mais il dit quelque chose comme ‘’vous n’êtes pas encore prêts’’, il demande à Morris Hayes de jouer un riff de l’autre côté de la scène. On en vient alors à Pop Life dont Prince chante le couplet + le refrain. Cette partie sampler est vraiment super, Prince prend un grand plaisir à la faire et elle est très bien reçue par le public surtout depuis que Prince chante une partie des morceaux.
Le prochain beat proposé est celui de Raspberry Beret et Prince demande au groupe de le rejoindre pour jouer ce morceau.
La suite est constituée du sample de Sexy Dancer joué en boucle. Prince repart vers le centre de la scène et Marva et Shelby entonnent Le Freak de Chic sur ce groove. Là-dessus, I Feel For You s’insère parfaitement. Les jeux de lumières sont fantastiques et tout l’O2 est transformé en discothèque géante lorsque surgit Controversy et son jam final avec les chants de Housequake.
Un break a lieu alors avec un solo de piano de Renato qui nous mène à Wonderful World guidé par Mike Phillips lequel est capable de maintenir une note pendant deux bonnes minutes c’est impressionant.
Prince revient ensuite pour Purple Rain introduit au piano par Renato. Un nouveau break a lieu et Prince redescend sous la scène mais il s’adresse au public. Il dit qu’il a encore beaucoup de hits à jouer et se demande avec lequel il va continuer. Ca pourrait être Diamonds And Pearls ou Baby I’m A Star peut être ? dit il, ou alors The Most Beautiful Girl In the World ? Mais il enchaîne avec un Kiss survolté et termine avec un Let’s Go Crazy qui fait un parfait final.
Conclusion : oui, un show plus court que la veille et même très court dans l’ensemble mais avec une telle énergie et une telle joie de vivre qui nous fait vite oublier le show de la veille, qui n’était pas mauvais loin de là mais sans réelle surprise. Là, ce soir, c’est vraiment le show que je voulais voir, avec le Prince que j’attendais dans une salle de ce type.
AFTERSHOW DU 18/08
Bon je ne vais pas revenir sur les nombreuses choses qui ont déjà été dites sur cet after, juste vous livrer mes impressions.
Dès la sortie de l’O2 Arena après le concert, nous nous dirigeons vers la file d’attente pour entrer à l’Indigo. Celle-ci est déjà impressionnante, mais grâce à NPJoey nous nous incrustons à quelques mètres à peine de la porte d’entrée de la salle.
L’attente, finalement, n’a pas été si longue (même pas une heure) et les portes s’ouvrent. Après le scan du ticket de concert, tout le monde se précipite à l’intérieur pour prendre les meilleures places en fosse. Que nenni pour nous, je préfère squatter les agréables barrières qui séparent la fosse du reste de la salle. De quoi prendre appui sereinement pour les quelques heures qui nous restent à patienter, sans pour autant sacrifier à la visibilité. Non seulement nous sommes à 10 mètres à peine de Prince (ok Stoned, soit 5 mètres de plus que dans la grande salle lol) mais cette partie est légèrement surélevée et nous dominons aisément les géants hollandais ou les géantes anglaise ( ?) qui se tassent devant nous. D’ailleurs nous rejoignent rapidement à cet endroit Bhan La Rouge, Zbouille, Anne, et quelques autres.
Le DJ nous balance les mêmes tueries funk que la veille, ce qui nous maintien en forme bien que nous ne dansions pas cette fois-ci. En plus j’ai fait quelques achats de merchandising et nous sommes donc encombrés de nos sacs que par pingrerie nous avions choisi de ne pas déposer au vestiaire. Ils seront simplement accrochés à cette barrière, décidément très utile.
Il est clair que cette fois, il n’y a pas d’ambiguïté possible sur la tenue ou non d’un aftershow : Bhan et moi-même étudions de notre position stratégique les allées et venues des techniciens et tout le monde s’affaire pour préparer un concert. D’ailleurs le rideau est grand ouvert et les instruments sont installés devant nous, dont ce grand clavier au centre de la scène que Prince utilisera largement pendant le show.
Un Prince qui, contrairement à la veille, ne se fera pas attendre. La scène est à peine terminée d’être installée qu’il surgit des coulisses, avec ce costume orangé dont on a tant parlé, et ce monumental chapeau orné d’une plume qui ferait pâlir d’envie une meneuse de revue du Lido. Le groupe, rapidement installé lui aussi, démarre un groove dont on devine tout de suite l’origine, Stevie Wonder. Prince est aux claviers, ses mains sont rapides, sa voix est merveilleuse, son attitude sur scène réveille en moi les plus intenses souvenirs des anciens shows. Voila, il est là le Prince que j’aime, cette diva transcendantale, ce lutin extra terrestre, cette star ultime jusqu’au bout des ongles. Et la musique qu’il joue est fabuleuse, peu importe que le morceau soit de lui ou non.
A vrai dire, tout va trop vite. On ne retient pas suffisamment de choses. J’aurais voulu vous livrer mille détails, mais ils sont effacés par ceux qui viennent dans la seconde d’après. Regardez les set lists des after de Londres depuis le début de la tournée. Ils contiennent rarement plus de 6 ou 7 titres, pourtant les sets durent souvent plus d’une heure. Mais on ne trouve pas de jam à rallonge comme on en trouvait les années précédentes. C’est juste que ces musiciens prennent tellement de plaisir à jouer ensemble que le temps file trop vite.
Je passe sur Higher Ground, autre morceau de Stevie Wonder, pour arriver au moment de A Love Bizarre. Je ne sais même plus comment ça a commencé, mais la salle était en transes. Sweet Thing est introduit au piano car Prince n’a toujours pas laché son clavier. La chanson est chantée par Marva King et permet encore une fois aux musiciens de s’exprimer.
On sent pendant quelques instants que Prince recherche son inspiration. Et d’un coup, il démarre The Ballad Of Dorothy Parker. Quelle merveilleuse idée.
Sur Use Me de Bill Withers, j’avoue que ma mémoire flanche. Je vais devoir réécouter le show
Prince délaisse enfin son clavier et enfourche sa Hohner.
La version de Stratus était mo-nu-men-ta-le, elle a durée plus de 10 minutes avec des solos incroyables. Mais comment fait-il ?
Le tempo se calme avec Satisfied, mais Prince ne chante pas cette chanson : il récite une sorte de pamphlet humoristique sur les bonnes et mauvaises habitudes des hommes et des femmes (« The Rules », comme j’ai compris). Assez drôle.
On voit alors débarquer les choristes de Mya pour Love Changes, une version là aussi dotée de solos efficaces. La suite, c’est Baby Love, un morceau joué façon ‘’hard funk’’ avec beaucoup de guitare péchue.
On en vient à Thank You (Fallentinme Be Mice Elf Agin), avec toujours les choristes de Mya. Tout à coup, les techniciens installent sur scène un petit ampli guitare et le guitariste de Mya vient se brancher là-dessus. Au début je me suis dit ‘’gonflé, le gars… il essaie de se faire remarquer !’’ mais il se débrouille pas trop mal et fais des trucs sympa au bon moment. Sauf qu’on ne l’entend pas vraiment avec son ampli pourri. Prince vient le voir et débute alors un duel à la guitare mais on a l’impression tout de même que Prince ne l’a pas trop chatouillé même si l’autre donnait tout ce qu’il pouvait ! Plus le temps passait et plus l’ampli du guitariste semblait rendre l’âme, si bien que Prince lui tendit sa propre guitare !
Voila, le show se clôture et on a oublié les problèmes d’hôtel, le bus de nuit qui nous a laché au milieu de nulle part la veille, le concert un peu trop best-of du jour précédent, l’after en demi-teinte du vendredi, et les heures d’attente et la fatigue. Encore une fois, il nous a eu ! On oublie aussi les cinq années d’attente, de doute, de relâchement parfois… mais ce serait bien que la prochaine fois, on puisse le revoir en Europe un peu plus vite en tous cas on ira le revoir à Londres c'est certain
5 Comments:
Merci pour ton réçit, il fait grave baver :o
comment assister a l'after show du 13 sept ?
thanxs !
Tu oublies de dire que le concert à duré 1H20 à tout casser avec 10 min de Macéo Parker et des sorties de scène avec rappel à n'en plus finir... donc le temps effectif sur scène est un peu court ! Quand on viens de France pour le concert y'a de quoi être déçu ! A force de se la jouer trop Superstar, il ne respecte même plus ses fans...
Merci a toi pour ce recit, le concert du 7 aout a erte merveilleux et l'after show le pied, cela faisait longtemps que je ne l'avais vu comme cela vivement qu'il revienne je ne vais pas tenir
god take care of u
love
Pour moi la durée du concert n'est pas un critère, c'est la qualité intrasèque du show. Je préfère un show court mais bien péchu comme celui du 18 qu'un concert long et ennuyeux. Et quand on sait qu'on va voir Prince en aftershow quelques heures après, on se dit que le meilleur reste à venir :)
Mais si tu es allé seulement au show principal, je peux comprendre ta déception.
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