Color Of Success
Bon, revenons un peu au sujet de prédilection de ce blog avec le Minneapolis Sound, et un album que je vous conseille: "Color Of Success", de Morris Day (1985).
Pour ceux qui ne savent pas qui est Morris Day, c'est tout simplement le chanteur et frontman du groupe The Time. Faché avec Prince lors du tournage du film "Purple Rain" en 1983, Morris quitte le groupe et démarre une carrière solo avec ce premier album en 1985. Profitant de l'énorme succès autour de "Purple Rain" (album et film), Morris Day devient rapidement une méga star aux Etats Unis.
D'autant que son album est véritablement excellent. Prudent, Morris reprendra en solo la recette de ce qui a fait le succès de The Time: un disque composé de quatre longs jams funky et de deux ballades, le tout avec ces riffs de synthés qui sont caractéristiques du Minneapolis Sound. En effet, l'album entier est construit aux synthés, et même la batterie semble être électronisée. Le problème est qu'au niveau sonore, même si les grooves restent sympathiques vingt ans plus tard, le son a incroyablement vieilli et je doute que vous écouterez cet album à fond dans la voiture et vitres ouvertes, tellement tout le monde rigolerai de votre ringardise musicale.
Mais qu'importe... si c'était funky il y a 20 ans, alors c'est toujours funky! ;-) J'ai écouté cet album des milliers de fois quand j'étais ado et je ne m'en lasse pas. Ces dernières années je l'avais complètement oublié, d'autant que je ne le possède pas en CD mais en vinyl (vous savez ces grandes choses rondes et noires qu'on pose délicatement sur un plateau tournant et lues par un diamant ou un saphir lol). Et bien, en le re réécoutant ces jours ci je peux vous dire que la magie opère toujours. On y retrouve le très drôle "Oak Tree" avec sa danse zarbi, puis une sorte de pastiche de "D.M.S.R." tout aussi funky ("Love Sign"), et surtout une excellent ballade que j'ai retrouvée avec bonheur: "Don't Wait For Me". Malheureusement, les autres albums solo de Morris ("Daydreaming" en 87 et "Guaranteed" en 91) sont loin de répondres aux attentes, et sombreront dans la variété ou le r'n'b... Morris tourne toujours en concert avec une partie du groupe The Time. Ils sont venus une fois en France, en octobre 1996 pour deux concerts.
Star Wars Episode III
Comment passer à côté du rouleau compresseur Star Wars Episode III - La revanche des Sith en ce mois de mai 2005? Cela doit être un calvaire pour ceux que les sagas intergalactiques ne passionnent pas, vue la présence obsessionnelle des objets publicitaires dans tous les magasins, journaux, emballages de yahourt et j'en passe.
L'arrivée de cet épisode III est au moins aussi attendue qu'un concert de Prince, et je dois dire que l'attente qui a précédé les premières séances n'est pas sans rappeler celles des meilleurs concerts de rock! En quelque sorte, l'attente avant le film (ou avant le concert) fait partie du folklore: on en profite pour parler avec les autres fans, échanger des tuyaux, revisiter l'histoire ou partir dans des débats sans fin. Elle devient presque obligatoire pour passer un bon moment!
C'est donc avec la nostalgie d'un non-concert de Prince que j'ai assisté à (déjà) plusieurs projections de ce nouvel opus de George Lucas. Je ne vais pas trop parler du film, non seulement parce que beaucoup ne l'ont peut être pas encore vu, mais aussi parce que ce n'est pas tellement le sujet de ce site, et qu'il existe énormément d'espaces de discussions autour de Star Wars. Mais je ne peux m'empécher de faire un parallèle entre les carrières et les oeuvres de George Lucas et de Prince, qui sont tous deux des hommes ayant créé un univers original, tout en ayant une vision éblouissante de leur art. De la même manière, ils répondent à des questions sur leur propre univers, mais toujours en gardant une part de mystère qui fait repartir les fans sur des débats sans fin à chaque livraison de réponses. Assurément, c'est une tactique qui marche!
Wild Flower
Même si je suis plutôt sensible à la musique "recherchée" et créatrice (genre Prince, le jazz, les choses plus harmoniques...) je trouve que de temps en temps, un bon vieux rock'n'roll des familles, un morceau funky/disco à souhait, ou une bonne track de dance music marketée peut tout à fait trouver sa place dans mon paysage sonore.
Ce week end, je suis passé voir un pote, batteur dans un groupe de reprises pop/rock. Lors de l'une de leurs répétitions, ils ont joué un titre que je ne connaissais pas, mais que j'ai trouvé sympa. Les paroles auraient tout à fait pu être écrites par Prince, lol!
C'est un morceau du groupe The Cult: "Wild Flower". Pas très recherché, pas spécialement remarquable, mais il s'inscrit bien dans une soirée rock.
Je vous le fais donc partager! ;-)
The Cult - Wild Flower
Comme à la maison - Les Dood
Les Dood, c'est un groupe de truculents musiciens funky qui officie un peu partout dans Paris. Ils ont joué, à plusieurs reprises, lors des soirées
NPG Party (soirées de fans de Prince, à Paris).
Hier soir, nous leur avons rendu une petite visite lors d'une de leurs prestations au
Nombril, un bar parisien situé près de Pigalle. Cette fois-ci c'est une version réduite des Dood qui fut au programme, auto-proclamée
Dood Dry pour la soirée: on y retrouvait le chanteur, Doudou, le guitariste, Christophe, et le bassiste, JC.
On pensait être en retard mais en fait on est arrivé juste à l'heure, le show n'ayant pas débuté avant un bon 23h00...
Et bien, ce fut très réussi! Dans une ambiance "comme à la maison", intimiste et chaleureuse, les Dood ont égayé la soirée avec leurs reprises de classiques ("It's Probably Me", "Sitting On The Dock Of The Bay"...) et de quelques tubes funky revisités à l'électro acoustique comme "Let's Go Dancing" des Kool & The Gang.
A l'occasion quelques amis de passage sont venus les rejoindre sur scène, tel ce percussioniste, un second guitariste, une guest chanteuse, ou une demoiselle, Pat, qui a délivré une version motivée de "Kiss" (Prince). Pour les aficionados, on eut droit aussi à une version de "Nothing Compares 2 U".
L'ambiance fut au rendez vous aidée par la petitesse de l'endroit (c'était plein mais sans qu'il y ait foule), on tape dans les mains, on fait les choeurs... un garçon ramasse le tambourin et se met à jouer aussi. Les Dood se lancent des vannes entre les morceaux... bref, tout ça c'est du grand classique mais ça permet de passer une agréable soirée!
Ne ratez pas les Dood si vous entendez qu'ils passent près de chez vous!
Leur site :
www.lesdood.netUn dernier point, amusant: les Dood font une pause, on descend au sous sol écouter ce qui se passe dans l'autre salle. Et la, le chanteur du groupe qui jouait là entonne : "bon, on va faire une reprise de Prince, ça s'appelle The Everlasting Now". De quoi parfaitement finir la soirée!
Bataclan 1994
Je viens de me réécouter le concert du Bataclan en 1994... ahlala quel souvenir! Le show débute avec "Gold", et d'entrée de jeu tout le monde est sur le cul! Pourtant sur disque la chanson n'est pas phénoménale, mais ce jour là, c'était une première mondiale et on s'est tous pris au jeu. "Oh, Oh, Oh" scande le public à la fin de la chanson. Les 800 et quelques voix couvrent même la musique sur l'enregistrement. Vient ensuite "The Jam", une reprise de Larry Graham qui permet de présenter le groupe. Je constate avec amusement que le public français est toujours aussi bon en langues étrangères (mdr), la phrase "on my guitar, yeah" hurlée par Prince devient "oh na na na hééé" repris par le public! Terrible.
Je vais pas détailler tout le concert, mais cette époque était quand même formidable. Voir Prince en concert, comme ça dans une petite salle, en pleine nuit (le show a débuté à trois heures et terminé à près de cinq heures du matin) c'est quand même un souvenir impérissable. Et puis, tous ces morceaux sublimes et quasiment inédits à l'époque : Dark, Race, Solo, Now, Interactive, Days Of Wild... que ceux qui me disent que cette époque est une période
creuse de Prince viennent prendre leur dose de fouet!
Allez, j'y retourne!
